Deladem Akpaki : « Le Togo est prêt pour les Jeux de Zone 3 de l’ACNOA »
Le Togo va accueillir pour la première fois de son histoire les Jeux de Zone 3 de l’ACNOA. La compétition a lieu du 03 au 10 décembre 2023. Pour le président du Comité national olympique du Togo (CNO-Togo), elle permettra de promouvoir le Togo à l’international comme une destination de paix, de sécurité, de développement, et une place olympique qui bouge. Dans l’interview ci-après, Deladem Akpaki revient sur l’organisation de ces jeux et dévoile les objectifs pour le Togo.
Comment se porte l’olympisme actuellement au Togo ?
L’olympisme au Togo se porte bien. La reprise des activités sportives après la longue période de suspension due à la crise sanitaire, nous donne l’opportunité de mouiller davantage le maillot, d’aller « Plus Vite, Plus Haut, Plus Fort, Ensemble » comme le veut la nouvelle devise olympique.
Le CNO-TOGO travaille d’arrache-pied sur des programmes et projets dans le sens de l’épanouissement et du bien-être des athlètes qui sont la colonne vertébrale de nos actions. Vous convenez avec moi que sans athlète, il n’y a pas d’olympisme. C’est pour moi l’occasion de les féliciter et de les encourager. Les résultats obtenus lors des dernières compétitions internationales et les performances réalisées nous réconfortent et nous motivent à aller de l’avant.
Quelles sont les nouvelles du Mouvement Olympique National ?
Nous sommes en train de préparer notre Assemblée Générale Ordinaire qui aura lieu dans les prochains jours. Il s’agit principalement de faire le bilan de la troisième année de notre mandat et d’évoquer les perspectives, notamment les Jeux Olympiques Paris 2024 que nous préparons activement.
Nous pouvons nous réjouir d’une année sportive 2023 au cours de laquelle nos athlètes ont réalisé des performances exceptionnelles lors de diverses compétitions sportives internationales. Plusieurs disciplines nous ont émerveillés par la qualité des performances des athlètes et les victoires engrangées.
Le point d’orgue de ces bonnes performances reste sans doute la qualification directe en aviron de notre compatriote, boursière olympique, Akoko KOMLANVI, aux Jeux Olympiques Paris 2024. C’est une fierté. Nous continuons de travailler pour que le Togo qualifie une belle brochette d’athlètes à ce rendez-vous olympique planétaire.
Le travail, la discipline, la rigueur sont des valeurs que nous mettons au service de l’olympisme togolais depuis notre élection le 19 décembre 2020. Et les résultats sont là.
Nous avons compris que les athlètes des autres disciplines sportives, à part le football, veulent que nous misions davantage sur eux. Les performances qu’ils ont réalisées ces dernières années prouvent à suffisance qu’ils sont déterminés et qu’ils peuvent mieux faire si nous leur trouvons un peu plus de moyens. Nous y travaillons et nous plaidons que les plus hautes autorités de notre pays nous accompagnent davantage, afin de porter encore plus haut la flamme de l’olympisme togolais.
Comment se préparent justement les athlètes togolais pour les Jeux Olympiques Paris 2024 ?
Les préparatifs des JO Paris 2024 ont effectivement démarré et le CNO-TOGO ne ménage aucun effort pour une belle participation du Togo à ce grand rendez-vous sportif. Nos athlètes se préparent bien.
Sur sollicitation de notre institution, le CNO-TOGO a obtenu l’appui de la Solidarité Olympique pour accompagner cinq (05) athlètes des disciplines comme l’athlétisme, le triathlon, la boxe, l’aviron, la gymnastique rythmique qui bénéficient actuellement des bourses individuelles mensuelles et suivent un programme de préparation rigoureuse dans des centres sportifs de renom à l’international.
En plus de ces cinq (05) athlètes, il y a dix (10) autres athlètes qui sont accompagnés via la subvention de soutien aux athlètes de niveau continental, une subvention également obtenue grâce à la sollicitation du CNO-TOGO auprès de la Solidarité Olympique et de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), toujours dans l’optique d’une qualification aux JO Paris 2024.
Notre ambition se définit par rapport à la devise olympique, c’est-à-dire faire mieux qu’aux JO Tokyo 2020 et aller le plus loin que possible dans la compétition. L’époque de la formule « l’essentiel est de participer » du père fondateur de l’olympisme, Pierre de Coubertin, est révolue. La voie royale pour y arriver, c’est de briller lors des compétitions qualificatives qui sont programmées jusqu’en juin 2024. Il y a donc du boulot. Les plus hautes autorités de notre pays sont résolument engagées à voir nos athlètes contribuer de par leurs performances au rayonnement sportif de notre pays à l’international. Nous sommes convaincus qu’elles ne ménageront aucun effort pour nous accompagner à relever le défi.
Le Togo s’apprête à accueillir pour la première fois de son histoire, les Jeux de Zone 3 de l’ACNOA du 03 au 10 décembre 2023. Quel est le point des préparatifs à quelques jours de la compétition ?
Je voudrais d’abord remercier le Président de la République Togolaise, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, pour sa vision pour le sport, son soutien indéfectible à la promotion de l’olympisme, à ses valeurs ainsi qu’à nos athlètes. Le choix du Togo pour abriter ce grand évènement est motivé par le climat de paix, de sécurité, l’hospitalité légendaire de notre pays et les efforts constants en faveur de l’excellence dans le sport et l’olympisme, sous le leadership du Chef de l’Etat.
A quelques jours du début de la compétition, je peux dire avec assurance que le Togo est prêt pour les Jeux de Zone 3 de l’ACNOA. Nous attendons 600 athlètes et officiels des huit pays qui composent la Zone 3 de l’ACNOA, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, Le Liberia, le Niger, le Nigeria, et bien évidemment notre pays le Togo. Nous sommes en train de peaufiner les derniers réglages pour que la fête soit belle.
Nous prenons toutes les dispositions pour que nos hôtes se sentent comme chez eux, et nous veillons à tous les détails (la sécurité, l’hébergement, la restauration, les sites de compétition, l’environnement, etc.)
Quels sont les objectifs des Jeux de Zone 3 de l’ACNOA pour le Togo ?
A travers les Jeux de Zone 3 de l’ACNOA, nous voulons contribuer à promouvoir le Togo à l’international comme une destination de paix, de sécurité, de développement, et une place olympique qui bouge. Le CNO-TOGO continue d’amener l’olympisme vers les populations de l’intérieur, de vulgariser ses valeurs dans toutes les régions de notre pays. Il faudrait aussi donner une dimension internationale à la célébration de l’olympisme et de ses valeurs.
Nous avons l’ambition de remporter le maximum de médailles à cette compétition, afin d’envoyer un signal fort en ce qui concerne le niveau de nos athlètes qui ne cesse de progresser. Il s’agit également de favoriser l’éclosion des talents, l’essor de champions olympiques, permettre à nos athlètes de se confronter à leurs adversaires de la sous-région et booster davantage le niveau de l’olympisme dans la Zone 3 dans une dimension internationale.
Par cet évènement, nous voudrions également promouvoir le sport féminin et donner le maximum de compétitions aux athlètes dans le cadre de leurs préparatifs pour les JO Paris 2024.
Le Togo est prêt pour la bataille dans les trois disciplines en compétition. Nos équipes nationales de volleyball, basketball 3×3 et de handball se préparent activement depuis plusieurs jours et les échos que nous avons sont plutôt positifs en ce qui concerne l’état d’esprit de nos athlètes, les préparatifs et la motivation.
Je voudrais préciser également que trois disciplines seront en démonstration. Il s’agit du breakdance qui est admis aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et qui fait déjà sensation dans notre pays avec la Fédération Togolaise de Danse Sportive qui est sur un projet national de promotion de la discipline à la base dans toutes les régions du pays, du tir-à-l’arc qui n’est plus à présenter et du teqball qui sera la découverte à ces Jeux de Zone 3 de l’ACNOA.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confronté dans l’organisation de ces Jeux ?
Le sport de haut niveau exige clairement beaucoup de moyens. Les nombreuses médailles que raflent systématiquement les athlètes des grandes nations de sport à chaque compétition internationale sont la résultante des efforts soutenus que les Etats déploient pour accompagner et soutenir la préparation des athlètes. Si nous voulons nous positionner sur l’échiquier sportif international, nous devons nous aussi nous inscrire dans cette logique. C’est ici le lieu de saluer et de remercier le Président de la République Togolaise pour le soutien qu’il ne cesse d’apporter à nos athlètes en assurant leur participation aux compétitions internationales majeures.
La réalisation des performances éclatantes par les athlètes lors de ces compétitions, est, de nos jours, le fruit d’un processus scientifique et technique qui se prépare sur la durée. Et cela demande des moyens additionnels conséquents pour la préparation et le suivi des athlètes.
Il est là toute la raison du plaidoyer que nous continuons de mener.
Quel avenir pour l’olympisme togolais ?
L’avenir de l’olympisme togolais promet. Les athlètes togolais ont du potentiel. Ils ne demandent que davantage de suivi et d’accompagnement. Nous avons, et nous en sommes convaincus, des pages encore plus glorieuses du sport togolais à écrire dans les jours à venir.